19 août 2022
On regarde notre passé fuir derrière nous. Impossible de le rattraper. Alors on cherche l’avenir sans pouvoir le voir ni le trouver.
Le moment présent est pourtant bien là et il attend de se faire remarquer. Il passe si vite qu’il faut apprendre à le savourer car ce n’est que par lui que nous trouverons la sérénité.
Cette œuvre a été réalisée sur invitation pour illustrer un poème écrit dans le cadre de l’événement culturel annuel de “Sherbrooke prend la parole”. Elle est donc inspirée d’un poème de Benoît Boulanger intitulé “Horizon”.
Un personnage est représenté à droite du centre de la toile selon trois positions. À la gauche du tableau, des photos en noir et blanc défilent de la gauche en allant se perdre et disparaitre comme aspirées vers un horizon lointain.
Le premier personnage le plus près du centre étire les bras vers ces photos cherchant à les attraper et les retenir. Ce sont ces souvenirs qu’il cherche à conserver. Son air apeurer nous laisse entrevoir une angoisse à ne plus se rappeler.
Le personnage du centre semble regarder au loin. Le regard semble bien que calme semble chercher, un peu perdu, vide sans réel objectif. C’est la recherche de l’avenir impossible à prédire.
Ces deux personnages sont tous les deux prisonniers d’une temporalité sur laquelle ils n’ont aucun contrôle. L’angoisse ne cesse de les tourmenter.
Le troisième personnage a l’extrême droite se tient bien droit les bras un peu écartés du corps et bien allongés. Nous le sentons solide et bien encré au sol. Bien que nous ne les voyions pas, la position nous permet de croire que les mains sont bien ouvertes vers nous comme pour accueillir tout ce qui pourrait se présenter.
Ce personnage est résolument dans le moment présent plus près de la sérénité.