5 mars 2022
Nous vivions définitivement une période très difficile. Après une pandémie qui semble enfin se transformer en une endémie, nous ressentons tous le stress que cette période a produit sur chacun de nous à différents niveaux selon les impacts financiers et sociaux que nous ou nos proches avons subi. Et maintenant, une guerre en Ukraine nous fait présager le pire.
Impuissants, nous voyons aujourd’hui ce qui se passe en Ukraine. Nous sommes tous inquiets car nous voyons comment du jour au lendemain une population est rapidement prise en otage et déstabilisée suite aux décisions des dirigeants.
Notre liberté comme citoyen est fragile. Celle-ci est plus vulnérable que nous le croyons même dans un pays démocratique comme le nôtre. Nous souhaitons tous la paix dans le monde. Mais que pouvons-nous faire individuellement?
Cette pandémie a soulevé plusieurs questions chez moi. J’ai constaté avec tristesse et désarroi la vulnérabilité de la cohésion de notre société. La facilité avec laquelle des divisions sociales importantes peuvent surgir en temps de crise. L’incapacité de dialoguer et d’avoir respectueusement des opinions divergentes. Cette période troublante de notre histoire avec cette guerre qui s’ajoute a éveillé mon désir de mieux comprendre les questions de droits, de devoir, de démocratie, de vivre en société, de responsabilité, du rôle des médias, de la communication. La liberté est une responsabilité individuelle. Et elle demande un effort de chacun de nous pour la préserver.
Il est beaucoup question de « désinformation ». Ceci en incite plusieurs à demander de la censure. La censure est actuellement largement exécutée sur Facebook, YouTube et Twitter si vous osez vous exprimer à l’encontre du discours « officiel ». Mais ce mouvement de censure provenant sans doute d’une bonne volonté est pernicieux et très dangereux selon moi pour notre démocratie. L’histoire est remplie de cas que l’on a cru faux un jour qui se sont avérés vrais plus tard. Nous n’avons qu’à penser au cas du Coronavirus présenté à l’émission Découverte qui proviendrait d’une fuite de laboratoire en Chine. Cette hypothèse d’abord grandement dénoncée comme étant une fabulation relevant des théories du complot s’avère de plus en plus plausible. La censure n’est donc pas la solution.
Cela demande bien sûr de l’ouverture d’esprit, mais surtout de la curiosité et la capacité de s’ouvrir à l’autre. J’avoue que ce n’est pas toujours facile. Alors retroussons nos manches et apprenons à converser sans présomptions mais avec le réel désir de connaitre l’histoire de l’autre et de partager comme le présente si bien Monica Guzman dans son livre « I never thought of it that way». Dans un tweet récent Monica Guzman écrivait « I don’t know how to sum up that talking WITH people we don’t understand instead of ABOUT them is the most important thing we can do for our democracy. » Vous pouvez écouter une conférence TEDx dans laquelle elle explique ce point de vu.
Avant de crier au complot et de demander la censure, pensons à Galilée.